15 septembre 2009

Les maisons de disques creusent leur tombe elles memes!



Une collegue ayant achete le "The Very Best of" d'Aerosmith (merci de cliquer, tous les sous gagnes avec ce lien sponsorise seront transformes en biere) en prevision de les voir pour un concert prive en Octobre j'ai regarde un peu ce a quoi la musique sous forme d'objet physique ressemblait -ca faisait longtemps que je n'en ait pas achete!

J'ai blogge de nombreuses fois sur le sujet de la musique en ligne et des droits d'auteurs, et ce CD confirme ce que je pense. Cette compil a 18 titres, a 18 neuros SVP (sauf pour la version collector a 20??), dont deux chansons exclusives mais qui n'apportent pas grand chose, pourquoi n'avoir pas mis Dream On ou autres ...?

A l'interieur, une brochure de 12 pages avec des photos et les titres des chansons, et 2 pages de remmerciement. Le minimum syndical de la part de Columbia/Sony/BMG/Universal (que comprendre dans l'empilement de ces marques?): pas d'histographie, pas de paroles, bref, aucun interet d'acheter le CD et ce d'autant plus qu'il n'est meme pas remasterise.

Le passage du vinyle n'a, contrairement a ce que l'on pense et malgres la technologie, pas apporte grand chose en terme de qualite -tres peu d'albums a l'epoque ayant ete remasterises. Encore maintenant, peu sent enregistres en DDD. Le mp3 marque meme un saut... en arriere au niveau de la qualite.

Au niveau du contenu, des sommes marketing faramineuses ont ete depensee pour promouvoir des daubes interstellaires et encore maintenant la duree de vie moyenne d'un groupe est si courte que les fans n'ont pas le temps d'etre fidelises: ou sont les nouveaux Stones, U2, REM???

Bref, avec peu d'amelioration technologique perceptible a part un contenu consomable et transportable plus facilement car sous forme numerique, un foisonnement nuisible a la clarte de l'offre les maisons de disques ont creuse leur propre tombe car leurs produits ont ete graduellement percu comme ayant peu de valeur.
En sus, elles ont laisse filer ce qui a vraiement de la valeur ajoutee pour leur public: les jeux videos (Rock Hero), la gestion des concerts et les produits derives.

Belle lecon de capitalisme: a force de la traire, on tue la poule aux oeufs d'or. Il est facile apres d'accabler les "pirates" qui tuent la creation, mais les maisons de disques ne pourront pas longtemps faire l'economie d'une douloureuse remise en question.

Et les artistes? Ils vont toucher moins d'argent sur leur propriete intellectuelle (la musique) et plus sur les produits derives: concerts, publicite et sponsoring, partenariats, etc... En court-circuitant les maisons de disques comme REM et d'autres le font deja.



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2 commentaires:

Vincent a dit…

a force de la traire, on tue la poule aux oeufs d'or. J'aime cette phrase ;-)

Blague à part, entièrement d'accord sur le constat. Des lois comme Hadopi sont des combats d'arrière garde, perdus d'avance. Les artistes vont fonctionner de plus en plus en direct, sans major, le mix produit changeant au profit des produits dérivés et de la musique live.

idiomatic a dit…

C'est le travers tellement francais que de vouloir combattre la maree montante au lieu de l'apprivoiser -c'est la meme chose avec la Taxe Carbone.

Il y a des evolutions ineluctables, la bonne question c'est comment faire en sorte que le marche les gere bien sans faussr les nouveaux equilibres economiques.